Hordin

Notre projet

Habitat groupé – OASIS – Hordin

Agriculture et autonomie alimentaire

“L’agriculture vivrière de proximité permet de tendre vers l’autonomie alimentaire de manière écologique par l’intégration harmonieuse de l’activité agricole à l’environnement. Elle peut offrir un support d’activités conviviales de transmission et de partage de savoir-faire et de savoir-être. Il est nécessaire qu’une oasis développe des actions spécifiques pour produire une partie de sa nourriture de façon écologique : potager biologique partagé au sein de l’oasis, installation d’un producteur sur ses terres, relation directe et soutenue avec un producteur local pour l’approvisionnement de la majeure partie des aliments…”

Dans la situation d’Hordin, il y a déjà autour de nous :

  • une maraîchère installée juste à côté, la ferme de Goyet, plutôt moyenne culture (mécanisée, oignons, carottes, courges,…)
  • et une productrice de sirops, confitures et vinaigres, Délices d’Ombelle.

Dans l’idée de compléter, plutôt que de concurrencer ces productrices, nous proposons de nous orienter vers du maraîchage délicat (cueillette à la main, plantes fraîche, fleurs, …) . Nous souhaitons développer la dimension de transmission et de formation autour de la production maraîchère et de propager une plus grande souveraineté alimentaire vers tout un chacun.

La propriété d’Hordin fait 0,8 ha et son fond de propriété est agricole. Il y a au moins 0,5 ha qui pourront être dédiés à une production maraîchère que nous imaginons abondante bien que non-mécanisée (ex: potager de Paris, ferme du Bec Helloin, …). 

Éco-construction et sobriété énergétique

“Nos habitats et le confort de nos modes de vie ont un coût important en énergie et en eau. Les matériaux de construction sont bien souvent toxiques et nécessitent une énergie grise considérable. Une oasis cherche à diminuer l’empreinte de son habitat par la création de lieux de vie en harmonie avec le paysage, pensés pour réduire la consommation en énergie non renouvelable et en eau (phytoépuration, énergies solaires ou éoliennes, collecte des eaux de pluie, conception bioclimatique, toilettes sèches…) et utiliser des matériaux naturels.”

A Hordin, nous souhaitons que le chantier prévu respecte cette vision: construction de bâtiments basse énergie et durables, utilisation de matériaux naturels (ballots de paille, d’argile, etc…). Nous imaginons un chantier en partie participatif et dans une ambiance de convivialité avec le voisinage.

Mutualisation

L’une des causes des problèmes de la société occidentale (surconsommation, exclusion, misère…) est l’individualisme qui s’est installé au fil des décennies dans nos modes de vie. Une oasis reconnaît qu’un nouvel équilibre est à inventer qui intègre le besoin individuel d’intimité et de souveraineté mais aussi la coopération, la cohésion et la solidarité que permettent des espaces et services collectifs. Les oasis intègrent des moyens de « faire et vivre ensemble », notamment la mise en commun de moyens, d’infrastructures d’accueil ou de partage, des jardins partagés…

 

Les oasis de vie

Dans l’intention initiale, les oasis sont les lieux de « vivre-ensemble » où cohabitent plusieurs cellules familiales. Elles proposent une alternative à l’habitat individuel. Une oasis de vie est donc une oasis où habitent au moins deux foyers différents, dans le respect des invariants notés plus hauts”.

Le projet à Hordin est de créer plusieurs unités de logement, aussi bien pour des familles que pour des couples ou des personnes individuelles, chaque logement ayant son autonomie propre et en même temps accès également à des espaces partagés (salle commune, jardin, atelier, …).

 

Une gouvernance respectueuse

“La gouvernance d’une oasis traduit l’accord que nous nous donnons pour cheminer ensemble et faire évoluer notre lieu de vie. Elle doit être claire et faciliter des relations humaines bienveillantes. Elle doit respecter les besoins du collectif comme la souveraineté de chacun.”

Olivier et Dora souhaitent partager à Hordin les pratiques d’intelligence collective et de prise de décision au consensus qu’ils vivent déjà depuis 7 ans dans leur propre habitat groupé (L’échappée) (processus de sociocratie si une proposition est déjà formulée et processus de démocratie profonde dans les autres cas).

En cas de conflit entre deux ou plusieurs personnes du groupe ou en cas de blocage décisionnel, nous souhaitons avoir recours prioritairement à un processus de résolution de conflit interne à notre groupe avant de faire appel à un médiateur externe : autre Habitat Groupé, Habitat et Participation, médiateur professionnel, etc.

Pour ce faire, nous sommes formés et pratiquons avec l’Université du Nous. D’autres proches du projet ont également fait un chemin personnel de développement et pratiquent un “faire-ensemble” réfléchi.

L’accueil et l’ouverture sur le monde

La recherche d’autonomie d’une oasis ne doit en aucun cas être vue comme un repli sur soi. L’oasis doit au contraire être ouverte à celui qui cherche un lieu de ressourcement, dans une volonté de partage, de convivialité et de transmission. Une oasis propose des formes d’accueil et d’éducation (permanentes ou temporaires, visites, ateliers, participation à des réseaux…) pour faire bénéficier le reste de la société de son expérience”.

Cette optique correspond tout à fait à notre souhait que l’Oasis à Hordin soit un lieu d’accueil à des formations en tous genres (Université du Nous; permaculture; ateliers de savoir-faire…) mais aussi un lieu d’accueil de type maison d’hôtes et pour des professionnels cherchant un lieu pour leurs activités (thérapeutes, kinés, masseurs, coach, …).

La salle commune pourra aussi accueillir les fêtes des habitants et autres sympathisants de l’Oasis et servir de salle de réunions ou de rencontres.

Bref, l’intention est bien que l’Oasis d’Hordin soit ouverte au Monde  🙂